Cette nouvelle a été rédigée dans le cadre d’un appel à texte sur le thème de la lettre D réalisé par la maison d’édition Noir d’Absinthe.
Le délai pour renvoyer un texte de quelques centaines de caractères était très court. Je venais de terminer la lecture de dissonance éthylique dans l’heure du conte et l’adrénaline coulait encore dans mes veines. L’inspiration m’est venue et j’ai écrit le texte ci-dessous.
En fait, ce concours était initialement un poisson d’avril, mais devant la qualité des textes reçus, ils ont décidé de publier une sélection des créations reçues.
Un signe évoquant un D est gravé sur la porte, l’inspecteur empoigne son revolver avant de pousser le battant qui pivote en silence. Il avance prudemment dans le couloir. Malgré la pénombre, il remarque un C dessiné sur le plancher. Il se penche, vérifie si la peinture a déjà séché. Il sent que son crâne heurte un câble. Devinant qu’il a actionné un piège, sa main se crispe sur la gâchette et il se redresse d’un bond, se faisant décapiter par la hache qu’il venait de libérer.
Sa tête vole et ses yeux fixent, impuissants, le sol qui se rapproche à toute vitesse. Étonnamment, il arrive encore à voir et penser. Ses derniers instants de lucidité ne sont pas consacrés à sa mission ratée ni à sa famille. Non, il s’offusque de l’ironie macabre matérialisée par le petit D inscrit au bas du mur. Le tueur avait scellé son destin en trois lettres : DCD.